Le très discret milieu malien s’affirme de plus en plus dans l’effectif Sang et Or. La courbe de son émancipation suit trois points majeurs.
Cheick Doucouré a changé. Avant, il se contentait de faire son travail sur le terrain. Protéger sa défense, récupérer les ballons et donner à un coéquipier proche. En dehors des pelouses, il ouvrait l’œil et tendait l’oreille. Presque toujours bouche cousue. Aujourd’hui, le milieu de terrain malien est autre. Il a gagné en responsabilités, et les assume. Même s'il n'a rien perdu de sa sobriété.
Cheick Doucouré s’acquitte toujours de ses tâches défensives, avec la même efficacité. Mais en même temps, il participe un peu plus à l’animation offensive lensoise. S’échinant à donner de la verticalité à son jeu. Coupant les lignes adverses avec des passes longue portée. Et, grande nouveauté, parle à ses coéquipiers, notamment les jeunes. Sa longévité dans le club nordique, son impact dans le jeu du quatrième de Ligue 1 et la confiance de son coach, Franck Haise, lui confèrent la légitimité d'assumer ce nouveau rôle.
Ce vendredi 5 novembre (13e journée), Lens reçoit Troyes. Ce sera la onzième titularisation du joueur de 21 ans. Une occasion de se pencher sur l’émancipation de l’international malien (8 sélections) qui rêve de jouer le Mondial 2022 avec les Aigles. Nous avons retenu trois points majeurs.
Cheick Doucouré a connu une progression fulgurante au RC Lens. Son coach est certainement parmi les mieux placés pour en parler. «Il a évolué des U19 à l'équipe première avec Philippe Montanier et moi, rappelle Franck Haise. Il a progressé à tous les niveaux. Dans la lecture des situations, les équilibres d'équipe, les sorties de balle, la récupération. Il continue d'enrichir son bagage. Il s'améliore dans la volonté de verticaliser son jeu, de trouver des passes qui cassent les lignes. Il commence à avoir un bagage extrêmement complet. C'est un joueur et une personnalité de qualité. Il a toujours été à l'écoute et est resté très humble. Avec son éducation et ses valeurs. On parle peu de lui ? Les gens qui connaissent le foot savent très bien qui il est.»
Si Seko Fofana est l’un des meilleurs lensois cette saison, un indispensable du dispositif de Franck Haise, c’est parce qu’il y a Cheick Doucouré à ses côtés au milieu. Au moment où le premier se projette dans le camp adverse, harcèle ses vis-à-vis dans le dernier tiers, le second couvre ses arrières. Cette complémentarité entre le Malien et l’Ivoirien contribue à l’équilibre de la machine lensoise.
«On est proches (avec Fofana), confie Doucouré. Je ne le connaissais pas avant son arrivée. J'ai moi-même un peu grandi en Côte d'Ivoire. Donc, dès le départ, notre relation a été favorisée. Sur le terrain, on a beaucoup communiqué. Je joue le même rôle que celui que j'avais avec (Guillaume) Gillet. On s'entendait très bien. Avec Seko, c'est pareil. Il percute énormément. Il faut bien quelqu'un qui gère l'équilibre. C'est mon rôle. Je pense que je le fais très bien. J'espère que nous allons enchaîner avec d'autres performances.»
Sur le terrain Cheick Doucouré ne se contente plus de livrer sa partition. Il aide ses coéquipiers, surtout les plus jeunes, à réussir la leur. Par son jeu et par la parole. Un rôle nouveau pour celui qui faisait son travail en silence. «Je m'affirme beaucoup, acquiesce-t-il. Avant, je ne parlais presque pas. Je restais calme et ça s'arrêtait là. J'en ai discuté avec le coach. Il m'a demandé d'évoluer sur ce point. Désormais, je tente de replacer mes coéquipiers. Cela fait quatre ans que je suis ici. Je comprends mieux les choses. J'essaye d'aider les jeunes qui arrivent, de les mettre sur le bon chemin. Après, dans le vestiaire, je laisse les cadres s'exprimer.»
La Rédaction
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