L’équipe vice-championne d’Afrique dispute son premier match du Championnat du monde féminin de handball - ce vendredi 3 décembre (17h GMT) - contre la Russie. Après une préparation au rabais - la compétition s’annonce perdue d’avance pour les Camerounaises. De notre correspondant au Cameroun
Sur le papier, le Cameroun est le petit poucet du groupe B du Championnat du monde de handball féminin qui se tient en Espagne (du 1er au 19 décembre). Et le problème, c’est que l’équipe vice-championne d’Afrique n’a rien fait pour booster ses chances. Les Lionnes indomptables ont en effet eu une préparation catastrophique. «Il faut dire les choses comme elles sont : même avec une préparation réussie, ce resterait difficile», argue l’analyste sportif camerounais Emmanuel Mbankollo.
Le programme initial prévoyait un stage de deux semaines au Brésil, suivi d’une acclimatation de quinze jours en Espagne. Mais à la place, Michèle Anne Essam et ses coéquipières ont eu droit à plus de deux mois de mise au vert... sous le soleil de Yaoundé. La faute à un manque de moyens financiers. Une situation qui a fini par décourager certaines joueuses professionnelles. C’est le cas de Karichma Ekoh. «Les conditions de travail et les moyens ne suivent jamais. Quand le Cameroun fait un pas en avant, il fait ensuite dix en arrière», s'emporte l’arrière-latérale.
Pour la pensionnaire de Fleury Loiret Handball, en France, cette situation qui a poussé plusieurs professionnelles à rejoindre l'équipe directement en Espagne. Et de zapper le regroupement du Cameroun. Conséquence, l’encadrement technique n’a pas pu parfaire la cohésion au sein de l’effectif. «Je ne sais pas ce qu’il va se passer collectivement, mais pour ma part, je vais essayer de me surpasser et donner encore plus qu’à la CAN», promet Karichma Ekoh. Autant le dire que l'équipe vice-championne d’Afrique est condamnée à l’échec.
Les Lionnes indomptables entrent dans la compétition ce soir. Elles seront face à la Russie, sept fois championne du monde, trois fois médaillée d’or aux Jeux Olympiques (médaillée d’argent en 2020) et vice-championne d’Europe en 2018. Les Camerounaises affronteront ensuite la Serbie et la Pologne, deux habituées du tournoi, respectivement les 5 et 7 décembre. «Il faut être réaliste : ça va être impossible de passer la phase de groupes», tranche, fataliste, Emmanuel Mbankollo.
Face à cette situation, le staff technique de l’équipe a revu ses ambitions à la baisse. A entendre le sélectionneur national, gagner une rencontre serait un exploit. «Nous essayerons d’être à la hauteur des espérances du peuple camerounais», promet Serge Christian Guebogo.
Il poursuit : «Le Cameroun est en phase d’apprentissage. Ce n’est que notre troisième Championnat du monde. Il va néanmoins falloir réduire le gap avec les grandes nations. Nous allons nous battre avec notre mental. Mais nous allons beaucoup plus pour apprendre. On se battra pour ne pas être ridicules.»
Quatre équipes africaines participent à cette 25ème édition du Championnat du monde. Il s’agit de l’Angola, championne d’Afrique, du Cameroun, de la Tunisie et du Congo.
Kigoum WANDJI
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