Depuis Johannesburg, Amadou Gallo Fall, évoque la Basketball Africa League, dont le démarrage prévu en mars dernier, a été reporté à cause du coronavirus. Le vice-président de la NBA, chargé du développement en Afrique, annonce un possible démarrage de la première édition entre novembre et décembre. Mais tout dépend de l’évolution de la pandémie.
Amadou Gallo Fall, quel est le programme mis en place après le report du lancement de la Basketball Africa League ?
Les conditions ne permettent pas jusqu’ici de démarrer les activités de la Basketball Africa League sur le terrain. Mais, nous travaillons en coulisses avec les clubs, les différents partenaires sur toutes les possibilités pour voir comment jouer cette année, si les conditions sont réunies. Nous avons notre siège à Dakar avec une quinzaine de personnes qui travaillent sans relâche pour la bonne marche des choses. Certains membres étaient obligés de rentrer dans leurs pays à cause de la pandémie. Mais nous tenons des réunions deux fois dans le mois avec les différents staffs pour échanger sur le projet. Beaucoup de thèmes sont développés à travers nos réseaux sociaux et les gens sont enthousiastes de participer et d’échanger sur les questions de développement. Je peux citer le leadership, le management des équipes, entre autres.
Les clubs doivent se professionnaliser car c’est tout un écosystème qui entoure cette Ligue. Il faut permettre aux techniciens et administratifs d’avoir certaines connaissances pour pouvoir être opérationnels et gérer leurs équipes. Nous organisons des visioconférences deux fois dans le mois pour échanger sur la prise en charge des équipes, comment bâtir une équipe, ce qu’il faut pour gagner, la logistique, le volet administratif, comment recruter un personnel, entre autres… Il y a eu beaucoup d’intervenants et dernièrement c’était au tour de Masai Ujiri et son staff des Raptors Toronto de partager leur expérience. Nous avons une autre réunion ce vendredi (24 juillet). L’objectif est d’avoir des jeunes compétents pour le futur parce que nous sommes là dans la durée. Notre objectif est d'avoir un produit attractif et il faut prendre en compte tous ces détails.
"Je suis confiant pour le démarrage de la BAL mais tout est au conditionnel pour le moment"
Au regard de la situation sanitaire, pensez-vous que le lancement de la BAL sera effectif cette année ?
Nous passons le temps à évaluer la situation et l’état de la pandémie. Nous travaillons à avoir la meilleure solution. C’est vrai que le format de la compétition va changer et il ne serait pas possible de jouer dans 7 villes : Dakar, Monastir, Luanda, Lagos, Salé, Le Caire et Kigali. (Ndlr : La saison régulière devait se jouer dans les 6 premières villes et les play-offs à Kigali). Cela va être réduit au regard de la situation sanitaire et des restrictions dans certains pays. Nous avons une idée mais c’est prématuré de l’annoncer. Il faut tenir compte des changements et des circonstances dans les pays. Tout dépend des mesures prises par les Etats concernant les rassemblements, l’ouverture des frontières, entre autres restrictions. Nous sommes en train d’étudier toutes les possibilités. Nous verrons entre novembre et décembre si nous pouvons démarrer les compétitions.
Est-ce possible de regrouper les équipes dans une bulle comme à Orlando ?
Nous reposons en premier lieu sur l’expertise de la NBA. Nous voulons faire quelque chose dans la plus grande sécurité. Il y a une forte possibilité de tenir les compétitions dans un ou deux endroits possibles. La logistique et les questions médicales sont scrupuleusement étudiées. Plusieurs pays se sont manifestés pour accueillir la nouvelle formule, mais nous ne sommes pas pressés. En plus, nous ne sommes pas tenus de jouer cette année. Une fois de plus, tout dépendra de la situation sanitaire et des décisions des Etats. Je suis confiant mais tout est au conditionnel pour le moment. Je tiens à préciser qu’aucun pays ne s'est désisté.
Selon certaines sources, la BAL va prendre en charge toutes les équipes. Peut-on avoir une idée fixe sur les indemnités ?
Je ne vais pas donner de chiffres ou autres. Je peux juste dire que les équipes seront soutenues et encadrées par la BAL. Elles pourront renforcer leurs effectifs avec des joueurs nationaux, africains et étrangers. (Ndlr : Les équipes seront composées de 14 joueurs, dont 8 ou 10 nationaux). Nous venons investir et aider les équipes à mieux se structurer dans les années à venir. Nous voulons avoir un produit attrayant qui intéressera les jeunes talents en Afrique. Ce sera l’occasion de les retenir ici et de bâtir quelque chose de vraiment solide pour le futur.
Victor BAGAYOKO
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