En terminant la course-poursuite de 5 km sur les Champs-Élysées devant le Kényan Eliud Kipchoge - plus de 1000 participants ont remporté leur billet pour le marathon de masse des Jeux Olympiques de Paris 2024. L'événement a également été pointé du doigt par des participants pour un manque d'équité sportive.
L'esprit de l'olympisme planait dimanche sur les Champs-Élysées. A l'occasion des festivités autour des 1000 jours avant la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, les organisateurs ont donné le coup d'envoi d'une course singulière, mais avec un enjeu loin d'être anodin. Ils étaient ainsi plus de 3500 coureurs, venus de France et d'une vingtaine de pays étrangers, pour défier Eliud Kipchoge et tenter de décrocher un dossard pour la marathon de masse qui aura lieu lors des JO 2024.
Et pour cela, la règle était toute simple : courir une distance de 5km sans se faire rattraper par Eliud Kipchoge, double champion olympique du marathon et recordman du monde de la distance. Un sacré challenge, mais réalisable dans les faits puisque tous les participants se sont élancés avant le champion. Répartis dans cinq sas de départ en fonction de leur niveau et du temps qu'ils pensaient réaliser, ils ont eu plus ou moins d'avance sur la fusée kényane.
A l'arrivée, cette course par handicap a fait bon nombre d'heureux. Bien plus que prévu même. Alors que le comité d'organisation des JO de Paris 2024 avait prévu une fourchette haute de 600 vainqueurs de billets pour le marathon pour tous, ce sont au final plus de 1000 participants qui ont terminé devant Eliud Kipchoge. Des coureurs forcément heureux de décrocher leur sésame, dont la joie contrastait avec la déception des perdants et surtout leur colère par rapport aux conditions d'organisation et ce qu'ils jugent être un manque d'équité.
Pour comprendre leur frustration, les conditions de course prévoyaient des meneurs d'allure en tête de chaque sas qui ne pourraient pas être dépassés. Ainsi, pas de possibilité de tricher sur son réel niveau. Du moins à priori, car au final, les meneurs d'allure n'ont été présents que sur les deux premiers kilomètres. Les coureurs partis dans les premiers sas ont ensuite pu courir à leur rythme et donc plus vite qu'annoncé. Partis avec 19 minutes et 50 secondes d'avance sur Kipchoge, les coureurs du sas 1 avaient bien plus de chances de remporter leur billet que ceux du sas 5, partis 50 secondes seulement avant Kipchoge. Autant dire mission impossible, puisque le Kényan les a très vite rejoints et dépassés.
Suffisant pour susciter de nombreuses critiques sur les réelles chances de remporter un billet pour le marathon pour tous. Indexée pour ce manque d'équité sportive et ce changement des règles du jeu, l'organisation a tenté de se rattraper en repêchant 400 coureurs supplémentaires. «Pour que la fête soit parfaite, il faut qu’elle soit juste» a indiqué le comité d'organisation de Paris 2024, avant d'ajouter : «En étudiant les temps de course, nous avons réalisé (et vous aussi) que le handicap des deux derniers SAS était trop difficile. Sur la base des temps réalisés, Paris 2024 a donc décidé d’offrir 200 dossards pour les premiers arrivés du SAS 4 et 200 dossards pour les premiers arrivés du SAS 5». De quoi redonner le sourire à certains et surtout éteindre un début de polémique.
La Rédaction
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