Le centre de formation de football UJANA détecte chaque année des jeunes talents qui intègrent par la suite les grands clubs de football de la République Démocratique du Congo. Au niveau de l’Académie - les enfants apprennent le football étape par étape. La plupart des encadreurs sont les anciens joueurs de l’AC UJANA. Pour assurer un meilleur encadrement des enfants - la direction générale du centre envoie ses formateurs aux différents stages organisés par la Fédération congolaise de football (FECOFA). De notre correspondant en RD Congo
"Le fait d’être un ancien joueur pour montrer un exercice, c’est plus facile. Mais la méthodologie pour en avoir, il faut systématiquement passer par une formation". C'est le constat dressé par Trésor Zola, directeur des ressources humaines du centre UJANA et aussi entraîneur. "Au niveau interne, nous organisons aussi des formations de remise à niveau et de recyclage, conduites par moi-même. L’objectif c’est d’aider les encadreurs à ne pas être en retard par rapport à l’évolution du football."
Tout commence par un travail de coordination pour apprendre à l’enfant comment courir. L’enfant doit, de prime abord, savoir comment coordonner ses mouvements. Il doit savoir courir avec les pieds et les mains pour maintenir son allure ou prendre de la vitesse. Au niveau 1 et 2, sont répartis les "Lulu" (moins de six ans), les moins de 10 ans, moins de 14 ans et moins de 15 ans. Après la séance de coordination, les encadreurs du centre UJANA procèdent aux mises en situations de jeu. L'occasion de mettre les enfants face à des conditions qu'ils vont retrouver en match. Un exercice sur terrain réduit. Ce qui leur permettra de mieux gérer les terrains plus grands par la suite.
"Je suis au niveau 2 et le travail se passe super bien. On s’amuse très bien. Les entraînements se passent très bien aussi. Au niveau 1 on nous apprenait des petites techniques. Malgré la Covid-19 l’année passée, j’ai quand même réussi à participer au championnat qui m’a donné encore plus d’expérience jusque-là. Au stade actuel c’est-à-dire le niveau 2, j’ai déjà acquis les capacités de bien dribler et jongler le ballon", confie Joseph Sabio, académicien actuellement au niveau 2.
Même son de cloche pour les filles. "Au centre de formation de football UJANA, les coachs sont vraiment à la hauteur", indique la jeune Célé Ngatara. "Nous apprécions la politique mise en place par la direction générale pour notre encadrement. Les enfants travaillent très bien. Mes débuts au niveau 1 étaient encore très compliqués. J’étais stressée et surtout que je ne savais pas encore toucher au ballon. Mais au niveau 2 je me suis adaptée facilement. Je maîtrise beaucoup de choses déjà."
Les académiciens répètent leurs gammes.
Par rapport à la politique du centre, chaque groupe a un entraîneur. Et c’est le coach de chaque groupe qui commence la première phase de détection. Ensuite, il va inviter deux ou trois autres entraîneurs qui devront observer l’enfant à leur tour pour estimer son potentiel. Le superviseur du centre sera aussi sollicité avant de prendre la décision finale au sujet d’une probable nouvelle orientation de l’enfant. Si les avis sont positifs, le joueur intègre le club de l'AC UJANA selon son âge (U13, U15, U17 ou U19). Il va intégrer le club pour s’entraîner de manière plus régulière et poursuivre son développement.
Le jeune Laurent Désiré Kabila, fils de l’ancien Président de la RD Congo, Joseph Kabila, a terminé meilleur joueur et buteur du tournoi organisé par le centre UJANA en 2018. Le fils de l’ancien Chef de l’Etat congolais était compté parmi les meilleurs jeunes talents que le centre avait détectés à l’époque. Depuis, il s’est malheureusement arrêté au niveau 2 pour des raisons purement politiques.
"C’était lui le meilleur joueur. Un enfant très discipliné, calme et timide. Un enfant qui avait vraiment de l’avenir. Un bon joueur de football . Il savait jouer avec ses deux pieds. Après son passage ici, nous avions recueillis des témoignages de ses parents proches. L’enfant avait progressé et changé. UJANA lui a appris l’humilité. Sa mère est passée à plusieurs reprises ici pour assister aux séances", affirme le directeur des ressources humaines du centre. Une histoire, qui si elle n'a pas connu un dénouement heureux, va inciter les autres pensionnaires à redoubler d'efforts pour atteindre le haut niveau.
Armel LANGANDA
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