La boxe n’est pas un sport majeur en Afrique. A fortiori - chez les femmes. Et pourtant - elles se battent pour exister. Grâce à leurs poings - elles combattent les stéréotypes et écrivent leur histoire. Voici quelques-unes des championnes de la boxe africaine.
Elle défiait la Britannique Savannah Marshall ce samedi 16 octobre. En jeu, la ceinture WBO des poids moyens. La boxeuse de 30 ans pouvait ainsi devenir la 4ème africaine championne du monde au sein d'une des quatre grandes fédérations de boxe pro (IBF, WBA, WBC, WBO). Après sa compatriote Catherine Phiri, la Kényane Fatima Zarika et la Sud-Africaine Noni Tenge. Muyeza pouvait donc inscrire son nom dans les livres de la boxe africaine. Mais elle a finalement perdu son combat.
C'était d'ailleurs son premier combat hors du continent. Et la Zambienne voulait forcément marquer le coup. Mais sa série d'invincibilité vient d'avoir un coup d'arrêt. Elle était en effet invaincue en seize combats avant ce samedi. Muyeza a ainsi gagné huit de ses combats par KO.
Khadija El-Mardi.
La boxe africaine n’est peut-être pas très répandue. Mais le nom de Khadija El-Mardi y figure parmi ses porte-étendards. La boxeuse dans la catégorie des moins de 75 kg a un joli palmarès. La championne du Maroc a glané une médaille de bronze aux Championnats du monde 2019 en Russie. Une sacrée performance pour la Marocaine de 30 ans. La native de Casablanca avait en effet rangé les gants pendant trois ans à cause d’une grossesse. Ces mondiaux coïncidaient donc avec son retour. C’était par ailleurs la première médaille de l’histoire du Royaume Chérifien dans ces mondiaux. La même année, elle avait raflé l’or aux Jeux africains de Rabat. El-Mardi est aussi médaillée d’or des - 75 KG au Tournoi des nations de boxe qui a eu lieu en Serbie en 2020.
Quart de finaliste à Rio 2016, les Jeux de Tokyo étaient l’occasion pour elle de se montrer aux yeux du monde. Elle qui était classé 2ème au plan mondial avant la compétition. Mais la pugiliste a déclaré forfait à quelques jours de la compétition. L’équipe médicale a jugé que sa reprise de la compétition était prématurée. El-Mardi venait en effet d’accoucher quelques semaines plus tôt.
Marcelat Sakobi.
Du haut de ses 26 ans, Marcelat Sakobi représente une valeur sûre de la boxe africaine. La Congolaise a d’ailleurs confirmé ce statut en 2017. Cette année-là, elle a remporté la médaille d’or aux Championnats d’Afrique. C’était à Brazzaville, dans la catégorie des moins de 60 kg. Elle représente ainsi un modèle pour les jeunes congolaises. Un statut qui lui a d’ailleurs permis d’être le porte-drapeau de son pays aux Jeux Olympiques de Tokyo.
Mais elle n’a rien pu faire lors de son combat en seizième de finale. La Philippine Nesthy Petecio ne lui a laissé aucune chance.
Mais pas de quoi freiner les ardeurs pour celle qui a remporté six titres de Championne de RDC. Car pour elle, la boxe est bien plus qu’un sport. C’est une mission. « J’ai la responsabilité de prouver aux autres que l’Afrique est l’avenir du monde et que nous sommes conscients de cette responsabilité. Je voudrais faire oublier ne fut ce qu’un instant que l’Afrique est une terre des calamités et des superlatifs dans les événements négatifs », confiait-elle à la presse congolaise lors de sa préparation pour les JO.
Catherine Nanziri.
L’Ougandaise de 21 ans est classée 4ème au classement africain des poids mouches. Et au plan mondial, elle est 12ème. C’est dire si la pugiliste a un nom qui compte. Elle a par ailleurs disputé les derniers JO de Tokyo. Devenant ainsi la première boxeuse ougandaise à s’aligner aux JO. Malgré une élimination dès le 1er tour par la Japonaise Tsukimi Namiki, sa détermination est toujours présente.
Cette détermination est par ailleurs sa principale arme. Face à ceux qui pensent qu’elle n’a pas de qualités. «Dès qu'ils me voient, les gens pensent que je ne sais pas boxer. Ainsi, quand je monte sur le ring, je joue avec ça. Mais une fois que le combat est lancé, alors je le rends difficile et je donne tout pour gagner» confiait la nouvelle étoile de la boxe africaine.
Imane Khelif.
Imanr Khelif évolue dans la catégorie des poids léger. Mais son crochet lui, pèse lourd. L’Algérienne de 22 ans commence ainsi à montrer ses qualités. Elle a d’ailleurs la première boxeuse de son pays qualifiée aux JO de Tokyo. Mais elle a perdu en quarts de finale devant l’Irlandaise Kellie Anne Harrington.
Cette défaite n’est cependant pas un frein pour l’espoir de la boxe africaine. Bien au contraire. Avant ces Jeux, Khelif avait déjà fait parler d’elle. Elle a en effet remporté le Tournoi international du Bosphore (en Turquie) en mars 2021. Une victoire acquise devant Anastasia Evguenievna Beliakova. Une sacrée performance puisque la Russe est championne du monde 2014 et médaillée de bronze à Rio 2016.
Un mois avant, Khélif avait disputé la finale du Tournoi international Bocskai Istvàn (Hongrie). Des performances qui laissent augurer de lendemains radieux pour l’Algérienne. Mais aussi pour la boxe africaine.
Oumar NDONGO
L’article Boxe féminine : le poing sur les stéréotypes avec cinq têtes d’affiche africaines est apparu en premier sur Sport News Africa.
Warning: Undefined array key "preview" in /var/www/vhosts/sportnewsafrica.com/archive.sportnewsafrica.com/wp-content/plugins/oxygen/component-framework/components/classes/comment-form.class.php on line 79