Un Hugues Ngouelondelé formel. Pour le ministre de la Jeunesse et des Sports, de l’Education civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, trop, c’était trop. Et qu’il fallait taper du poing sur la table.
C’est peu dire de la lettre circulaire n°0336 du 15 juillet destinée à la direction des sports, mais surtout aux fédérations sportives congolaises. «Les fédérations sportives nationales doivent dorénavant solliciter au préalable l’engagement des clubs représentatifs, des équipes nationales et athlètes aux compétitions internationales. L’engagement exprimé ne sera pris en compte, qu’après avis technique du ministère en charge des Sports», peut-on lire dans le document.
Pour les techniciens du ministère, «il était temps de mettre fin au tourisme sportif», selon l’expression d’un cadre du ministère qui a requis l’anonymat. Ce dernier explique : «Prenons l’exemple du football : il y a des clubs qui sont meilleurs ici au Congo, mais qui font de la figuration aux compétitions internationales telles que la Ligue des champions et la Coupe de la CAF. Si l’Etat vous appuie, la contrepartie qu’il attend, c’est la victoire qui est sa satisfaction morale.»
La décision procède également de la modicité des moyens, surtout dans cette période où le Congo-Brazzaville fait face à une terrible crise économie aggravée par la pandémie à coronavirus. «Imaginez-vous que tous les états de besoins des fédérations se chiffrent à 11 milliards de francs CFA (près de 16,8 millions d’euros). Mais l’État ne trouve que le tiers, révèle notre source. C’est pourquoi, le ministre a estimé que les fédérations doivent au préalable demander l’avis du ministère afin que ce dernier examine la disponibilité des moyens.»
Sur les réseaux sociaux, les réactions sont divergentes. «Bravo M. le ministre, il était temps de taper du poing sur la table», a réagi un internaute sur Facebook. «Gagner avec quelle qualité de championnat ? Avec des professionnels de second plan ?» interroge un autre.
Du côté des fédérations, personne n’ose commenter la décision de manière officielle. Tant le sujet est «sensible». Pourtant, sous couvert de l’anonymat, tout porte à croire qu’il y a quelques grincements de dents en sourdine. «J’entends dire que la Fédération de volleyball n’a pas encore reçu de réponse à son dossier relatif aux préparatifs du championnat d’Afrique qui aura lieu au Caire. Là, aussi, c’est le manque de résultats alors que nous sommes parmi les meilleurs en Afrique centrale ?», s’interroge un membre de la Fédération congolaise de football (FECOFOOT).
D’autres déclarent avoir pris acte de la décision. «Au handball, nous n’avons pas à polémiquer là-dessus. Si telle est la condition pour bénéficier du soutien de l’État, allons-y», a expliqué une source proche de la Fédération congolaise de handball (FECOHAND).
John Ndinga-NGOMA
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