Presnel Kimpembe. Combatif, comme toujours. Mais souvent, le défenseur du PSG a manqué de sérénité. Trop de fautes inutiles, de nombreuses absences dans les duels aériens et un apport offensif quasi-nul.
Jules Koundé. Titularisé contre le Portugal, pour son seul match de l’Euro, le défenseur du FC Séville a loupé l’occasion de faire oublier Pavard, le titulaire du poste qui, après un bref passage à l’infirmerie, a repris sa place dès le match suivant. Koundé a cependant une circonstance atténuante : il a joué arrière-droit alors qu’il est défenseur central de métier.
Ngolo Kanté. En dehors de ses rares tâtonnements lorsqu’il se retrouve sans point d’appui au sommet du dernier tiers adverse, il a été presque-parfait. Comme toujours cette saison. Même débauche d’énergie, même efficacité lorsqu’il s’agit de couper les lignes de passe, même contribution à la verticalité du jeu de son équipe,... : Kanté a fait du Kanté. Encore. Et il est le seul, avec Mbappé, Kimpembe, Varane et Lloris, à avoir disputé l’intégralité des 390 minutes (3×90 mn+120 mn) de la France à l’Euro 2020. Et dire qu’il a fini sa saison bien plus tard que ses quatre partenaires-là. Avec l’élimination des Bleus en huitième, ses chances de conquérir le Ballon d’Or cette saison s’amenuisent. Mais le vainqueur de la Ligue des champions avec Chelsea a au moins, individuellement, réussi son tournoi.
Corentin Tolisso. Entré en jeu contre l’Allemagne (0-1) et contre la Hongrie (1-1), il a été titularisé face au Portugal. Mais, il n’a pas su transformer l’essai. Le joueur du Bayern Munich a livré une prestation quelconque. Il retournera sur le banc dès le match suivant, le huitième de finale perdu (5 tab 4, 3-3) contre la Suisse.
Moussa Sissoko. Chaque fois qu’il est entré en fin de partie, contre le Portugal et contre la Suisse, il a su donner du tonus au couloir droit. Seul bémol : le milieu de Tottenham manquait de justesse dans la finition de ses initiatives défensives et offensives.
Paul Pogba. Il a étalé toute sa classe durant l’Euro. «Homme du match» pour France-Allemagne (1-0), il a été au four et au moulin avec une régularité peu habituelle chez lui ces dernières années. Récupérateur, passeur et, contre la Suisse, buteur. Quel but ! Il a nettoyé la lucarne adverse d’une frappe du droit décochée en toute finesse des 25 mètres. Sans compter que le milieu de terrain de Manchester United s’affirme de plus en plus comme un leader du vestiaire.
Ousmane Dembélé. Pourchassé par les blessures jusqu’à l’Euro, le joueur du FC Barcelone a vu son tournoi s’arrêter au bout de seulement 39 petites minutes. Entré en jeu à la 57e minute contre la Hongrie (1-1), il dut ressortir 30 minutes plus tard, touché à la cuisse droite. Auparavant, contre l’Allemagne (1-0), il n’avait joué que les 9 minutes de temps additionnel. Il sera opéré et devrait être indisponible quatre mois.
Karim Benzema. Revenu en Equipe de France après près de six ans d’absence, l’attaquant du Real Madrid était très attendu. Il y a eu retard à l’allumage puis le déclic. Un doublé contre le Portugal. Un autre contre la Suisse. Manque de bol, la France est éliminée en huitième. Petite consolation : personne ne pourra dire que son retour a handicapé les champions du monde. Contre la Seleção portugaise, il a été désigné Homme du match.
Kylian Mbappé. Si l’on considère ses capacités et son standing, on peut dire qu’il a raté son Euro. Zéro but, beaucoup de mauvais choix, une grande tendance à confondre vitesse et précipitation, et le clou, le penalty raté synonyme d’élimination des Bleus. Exposé à une forte pression qu’il a contribué lui-même à alimenter, la star du PSG a passé un tournoi cauchemardesque. A oublier, mais à méditer. Le joueur de 22 ans gagnerait à tirer les meilleurs enseignements de cet échec, collectif et individuel, pour mieux aborder les nombreuses prochaines grandes compétitions qui se profilent devant lui.
Steve Mandanda, Kurt Zouma, Wissam Ben Yedder. Ils font partie des six Français de la liste de Didier Deschamps à n’avoir joué aucun match de l’Euro. Pour Mandanda, sauf catastrophe, la cause était entendue. Si le gardien de 36 ans devait malgré tout nourrir quelque frustration, celle-ci porterait certainement moins sur son temps de jeu (zéro minute) que sur l’issue inattendue de ce qui apparaît comme sa dernière grande compétition avec les Bleus.
Auteur d’une belle saison avec Chelsea (vainqueur de la Ligue des champions), Zouma, lui, peut légitimement bouillonner de regrets. Surtout avec les largesses de la défense française contre la Suisse (3-3, 4 tab 5). Il peut se dire qu’il aurait fait mieux notamment face à l’attaquant suisse Seferovic qui, de la tête, sans véritable opposition, a fait trembler deux fois (15e et 81e) les filets de Lloris.
Ben Yedder, comme Mandanda, n’a pas à crier au scandale pour avoir traversé l’Euro en simple spectateur : le prestige du trio Mbappé-Benzema-Griezmann laissait déjà peu de place à Olivier Giroud, qui le devance dans la hiérarchie des attaquants de l’Equipe de France;
B. N.
Précédemment dans cette rubrique : Musiala et Rüdiger, mascottes de la Mannschaft
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