Seko Fofana est formel : même approché par le plus grand club du monde, il garderait Lens où il a signé en juillet 2020 en provenance de l’Udinese. Et l’international ivoirien jure que cette profession de foi à l'endroit des Sang et Or n’est pas de la com.
Seko Fofana a quitté l’Udinese pour le RC Lens en juillet 2020. Le choix de l’international ivoirien avait de quoi surprendre. A l’époque, en effet, l’Atlanta Bergame, Everton et Rennes, plus cotés, le voulaient. Il dit «c’est Lens !». Un an plus tard, cet été, l’OM se signale avec un chèque de 17 millions d’euros. Il dit encore «c’est Lens». Et si une très grosse écurie européenne lui faisait une offre ? L'ancien joueur de Manchester City promet qu’il dirait encore, toujours, «c’est Lens !».
Soit. Alors qu’est-ce qui explique cet attachement de Fofana à ce club du nord de la France, promu la saison dernière et qui était donné pour jouer le maintien jusqu’à la dernière journée ou redescendre ?
L’intéressé invoque d’abord son intuition. «Tout le monde n’a pas compris ce choix, mais avec ce qu’on a montré depuis l’an dernier, je suis fier des résultats. J’ai longuement réfléchi, je m’imaginais ici et pas ailleurs, a martelé Seko Fofana dans un entretien avec L’Équipe. Je me suis vu dans le projet, j’étais persuadé qu’en travaillant ensemble, avec une bonne mentalité, on allait réussir à avoir de bons résultats. J’aime relever les défis impossibles, je ne le regrette pas.»
Ensuite, il y a une raison plus personnelle, liée au contexte de pandémie : «Après ma saison en Italie, j’avais aussi envie et besoin de rentrer en France. Avec le Covid, j’ai été longtemps éloigné de ma famille, de mes amis aussi, c’est une situation qui nous a fait peur. Quand j’ai vu que Lens s’intéressait à moi, j’ai vu que c’était sérieux et je ne me voyais plus qu’à Lens, nulle part ailleurs.»
Au moment de s’engager avec Lens, rembobine l’international ivoirien, «l’Atalanta était à deux doigts de trouver un accord avec l’Udinese» pour qu'il reste en Italie. Mais c’était peine perdue. «Cela ne servait à rien parce que ma tête était déjà là, a clamé Fofana. Je suis allé où mon cœur m’a mené. Aujourd’hui, je n’ai aucun regret.»
Le milieu de terrain de 26 ans était d’autant plus convaincu que le projet lensois lui paraissait solide, crédible, et l’environnement sain.
Il confesse : «Quand nous avons discuté avec les dirigeants, j’ai eu le feeling. Vous auriez pu me ramener n’importe quel autre club, je n’aurais pas changé d’avis. Les gens n’ont peut-être pas compris mais cela s’est fait naturellement. (…) J’étais persuadé qu’on ferait une bonne saison et on a failli jouer l’Europe, c’était mon objectif. J’étais motivé et quand tu l’es, ton corps suit. On a tous travaillé dur, on a beaucoup discuté, cherché des solutions pour nous améliorer avec un coach (Franck Haise) à l’écoute des joueurs, qui les respecte. Je savais qu’on aurait tous le même objectif.»
Un an plus tard, Seko Fofana peut savourer sa victoire sur les sceptiques. Lens a fini septième de la Ligue 1 2020-2021. Cette saison, les Sang et Or sont invaincus depuis le début (3 victoires et autant de nuls en six journées). Ils occupent la deuxième place du classement après avoir remporté (1-0) le derby face à Lille, ce samedi 18 septembre.
«Pleins de vestes se sont retournées. Moi, je rigole, je souris et ils comprennent», s’est amusé Seko Fofana. Qui a cependant reconnu avoir lui-même retourné la sienne en admettant que deux ou trois ans en arrière, si on lui avait proposé Lens, il aurait répondu à ses agents : «Vous êtes sérieux ?».
La Rédaction
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