Ce samedi 25 août à 8h00 (Gmt), Fatma Omar prendra part à ces sixièmes Jeux paralympiques (24 août-5 septembre). L’Egyptienne, quadruple championne paralympique, sera attendue pour décrocher sa sixième médaille paralympique dans la capitale nipponne. La para-athlète de 47 ans compte bien y parvenir. Elle dispose d’ailleurs de l’un des plus beaux palmarès du handisport égyptien.
En cinq Jeux paralympiques, elle a glané cinq médailles dont quatre en or. Son sacre à Londres 2012 a fait d’elle, la première égyptienne de n’importe quel sport à remporter quatre médailles d’or paralympique.
Il faut dire que l’haltérophilie a toujours occupé une place de choix dans la vie de la mère de deux enfants. Et pourtant sa enfance était loin d'être rose. Fatma Omar contracte en effet la poliomyélite à l’âge d’un an. Ce qui entraine des dommages à la colonne vertébrale. Mais la médaillée de bronze des mondiaux de 2019 ne lâche pas prise. Avec le soutien de son père, elle se lance dans l'haltérophilie à l’âge de 19 ans.
C'est le début d'une belle carrière. Fatma survole toutes les compétitions auxquelles elle participe. Pour sa première compétition internationale, elle s'adjuge l’or aux Championnats du monde d’haltérophilie en 1998 à Dubaï. Elle était alors alignée dans la catégorie des moins de 44 kg. Elle a toujours terminé sur le podium lors de ses participations aux Mondiaux ainsi qu’aux Jeux. Au pire, elle se retrouve avec une médaille d'argent ou de bronze au tour du coup. A Pékin elle avait réussi à battre le record du monde dans la catégorie des 56 kg en soulevant 141.5 kg
A 47 ans, Fatma n'a plus rien à prouver dans son sport. De ce fait, elle souhaite raccrocher après les échéances de Tokyo. La para-athlète confie qu’elle a réalisé «tous ses rêves». Elle avait décidé de prendre sa retraite après les Jeux de Pékin 2008. Mais le comité paralympique de son pays la convainc de revenir sur sa décision. Depuis, elle a participé à deux autres Jeux au cours desquels, elle glane deux breloques dont une en or.
La quintuple championne du monde sera encore l’une des favorites dans la catégorie des 61 kg dans la capitale japonaise. Fatma retrouvera sa grande rivale, la Nigériane Lucy Ejike. Les deux vont s’affronter d'ailleurs pour la quatrième fois.
Aux Jeux de Rio 2016, la native du Caire s'est contentée de l’argent. C'était la première fois de sa carrière qu'elle cède sa couronne. Ejike était sacrée en s’offrant même un record du monde. Elle avait réussi à soulever 142 kg contre 140 kg pour Fatma Le duel s’annonce donc palpitant entre les deux handisportives. La Nigériane est même convaincue d’améliorer son record du monde des 61 kg à Tokyo.
Malgré son palmarès impressionnant, la carrière de Fatma a été entachée par des histoires de dopage. Une page sombre de sa vie s’ouvre effectivement en 2014. La Cairote est testée positive au clomifène, une substance interdite. Elle écope d'une suspension de deux ans. Sa médaille d’or des championnats du monde de 2014 lui est retirée.
Mais la légende égyptienne était bien décidée à prouver son innocence. Fatma utilisait en effet cette substance en raison de sa grossesse « Je me préparais à accoucher et je prenais des médicaments qui contenaient du clomifène» confie la championne du monde 2006.
Elle apporte de nouvelles preuves au tribunal arbitral du sport (TAS) en 2015. Le TAS alors réduit sa suspension d’un an. Elle paie toute de même une amende de 1500 euros avant de pouvoir concourir. La paralympienne décrit cette période comme la pire de sa carrière. Cette dernière à Tokyo pourrait lui permettre de définitivement prouver sa grandeur.
Amy WANE
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