«Moi ?». Étonnement, joie, … Tout un mélange de sentiments en une fraction de secondes de Laude Bassingui à l’appel du maître de cérémonie ce dimanche 18 juillet au gymnase Henri Elendé. Effectivement, c’est bien elle que la Ligue de Brazzaville a désignée «Meilleure attaquante» du championnat de volleyball séniors dames de la capitale congolaise.
Bien que son équipe AS Kinda Odzoho n’ait occupé que la deuxième place derrière la Direction générale de la sécurité présidentielle (DGSP), cette distinction individuelle est largement méritée. Laude Bassingui a été remarquable tout au long de la compétition. Et elle fait la fierté de ses coéquipières. «Certes, c’est un sport collectif. Mais elle a porté l’équipe», reconnait Dalhia Sita, nommée meilleure centreuse du tournoi.
Stéphane Itoua Ganongo, coach de l’AS Kinda Odzoho n’est pas non plus étonné de cette distinction. «Je ne suis vraiment pas surpris. C’est en effet depuis les entraînements qu’elles faisaient leurs preuves. Je ne peux qu’en être fier. Car elles ont appliqué mes directives», se félicite le technicien.
Pour Laude Bassingui, le diplôme d’excellence reçu de la Ligue est avant tout une satisfaction morale. C’est, d'ailleurs, sa première distinction depuis ses débuts en séniors dames en 2014. «Ça me frustrait un peu de ne pas être primée. Mais mieux vaut tard que jamais et la chance est aujourd’hui de mon côté», se félicite l’attaquante.
Sous contrat avec Funny Club de Libreville, au Gabon où les activités sportives sont suspendues à cause du coronavirus, la native de Brazzaville est rentrée cette année dans son pays. «Pour maintenir la forme, j’ai préféré jouer et prêter main forte à mon ancienne équipe pendant ce championnat» dit-elle.
En attendant la reprise des activités sportives au Gabon, Laude Bassingui voit en cette distinction une motivation pour d’autres challenges. Parmi ces défis, le championnat national qui se jouera du 4 au 12 septembre à Brazzaville. «Je vais m’appuyer sur cette distinction afin que mon équipe et moi remportions le titre de champion du Congo et pourquoi pas prétendre à des titres au niveau africain», ambitionne-t-elle.
Si elle s’abstient de dévoiler son salaire au sein de Funny Club, Laude Bassingui dit tout de même vivre de son métier. «À l’heure où l’on parle de l’autonomisation de la femme, je peux affirmer que je suis autonome grâce au volleyball, vu ce que me donne mon club au Gabon», affirme la volleyeuse. Au sein des clubs congolais cependant, ce n’est pas encore le système professionnel. Mais «le club subvient à tous mes besoins. L’essentiel, c’est de réduire au maximum ma dépendance économique».
Parallèlement à sa carrière de volleyeuse, Laude Bassingui prépare déjà sa retraite sportive. «À la fin d’une carrière professionnelle, de nombreux sportifs broient du noir, parce qu’il se pose un réel problème de reconversion. Pour éviter cela, je me suis voulue anticipative en décrochant un diplôme en hôtellerie et tourisme. J’entends faire d’autres formations question de multiplier les chances d’insertion», explique la dossard 6 de Kinda Odzoho.
John NDINGA-NGOMA
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