Brooklyn est déterminé. Les Nets sont même pressés d’en découdre et ne cachent pas leur ambition. Ils veulent décrocher le premier NBA de la franchise. Et, il faut reconnaître qu’ils s’en donnent les moyens.
Le grand n’importe quoi a assez duré à Brooklyn. En effet, depuis les deux finales d’affilée perdues (2002 et 2003), la franchise est engrenée dans un éternel recommencement. Les combinaisons douteuses au niveau de l’effectif et les paris durant les drafts ont toujours produit le même effet : des résultats médiocres. Même si parfois, il faut l'admettre, la malchance plombe les ambitions new-yorkaises. Comme la saison passée. La superstar Kevin Durant est arrivée de Golden States avec une blessure. La franchise espérait le récupérer en cours de route. Mais, elle a du se passer de lui durant tout le chemin. Kyrie Irving qui devait être son lieutenant, blessé également, a lui abandonné l’équipe aux portes des play-offs. Résultats : la franchise est balayée 4-0 dès le premier tout des PO par Toronto.
KD et Irving, revanchards
Pourtant, dans la bulle d’Orlando, sans leurs deux meilleurs joueurs, les Nets ont montré les prémices de lendemains bien meilleurs. Le roster a prouvé qu’avec le retour de Kyrie Irving et Kevin Durant, la franchise pourrait titiller les sommets. Car les deux superstars sont revanchardes. Elles savent qu’elles sont très attendues. Parce que, même si KD et Irving ont déjà remporté le trophée Larry Obrien, ils ont encore quelque chose à prouver.
A Kevin Durant, vainqueur deux fois chez les Warriors (2018 et 2019), il est reproché d’avoir triomphé sans gloire. Car venu rejoindre une «superteam» déjà au sommet de la NBA. «A Golden State, j’avais l’impression que c’était toujours Kevin Durant et les Warriors. Je n’ai jamais été considéré comme un membre à part entière de l’équipe» confiait d’ailleurs l’ailier MVP de la saison régulière en 2014 lorsqu’il quitte la Baie. Et pourtant, son apport est bien palpable avec deux titres de MVP des «finals». Apparemment, ce n’est pas suffisant pour l’opinion publique.
Pour Kyrie, c’est encore plus compliqué. Le meneur-arrière a brillé et gagné à Cleveland sous l’aile protectrice de Lebron James. Il a voulu s’émanciper en rejoignant Boston et montrer qu’il pouvait être un franchise-player. Ce fut un échec patent.
Un staff technique surprenant
Maintenant, Durant et Irving iront ensemble à la conquête du titre. Mais, ce sera avec un coach rookie. Car les dirigeants des Nets ont surpris tout le monde en confiant le poste d’entraîneur principal à Steve Nash. Conseiller à Golden State depuis 5 ans, l’ancien meneur canadien n’a aucune expérience en tant que coach principal. Toutefois, lui aussi a très faim. Double MVP (2005 et 2006), le natif de Johannesburg en Afrique du sud (1974) a stoppé sa carrière sans remporter de bague. Une petite anomalie pour un joueur de sa trempe.
Et il ne se cache pas en tant que coach. Son souhait est de gagner dès cette saison. «On veut jouer pour quelque chose. On veut de la pression, et essayer de combattre, de construire, de surmonter, de collaborer pour bâtir quelque chose de durable et qui gagne. Ce n’est pas aussi simple que 1+1 = 2, mais on joue pour le titre. On le dit ouvertement. C’est ce qui va guider toutes nos décisions, mais aussi l’effort et l’intensité que l’on mettra à l’entraînement et en match» avance le coach canadien.
Comme assistant, Nash le néophyte s’entoure d’expérience. Il choisit Mike D’Antoni, son ancien entraîneur à Phoenix où il a joué le meilleur basket de sa carrière au milieu des années 2000. Les Nets espèrent que, cette fois, le pari sera gagnant.
Demba VARORE
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