A 27 ans, Athanase Tapsoba n’est plus à présenter dans le circuit du scrabble mondial. Le Burkinabè, ancien n°2 mondial entre 2016 et 2018 vise désormais le titre suprême.
Athanase Tapsoba est une virtuose du scrabble. Le Burkinabè fait en effet son chemin dans le haut niveau de ce jeu de l’esprit. Vice-champion du monde, il a raté de peu le titre suprême en 2018.
«J’ai frôlé la première place de peu. Mais comme dans tous les sports, il faut travailler. J’ai travaillé énormément pour arriver à ce niveau. Notamment figurer pendant deux ans à la place de numéro 2 mondial. Ensuite, j’ai un peu dégringolé du fait de mes activités personnelles. Quand tu es en Europe, tu es obligé de faire beaucoup de choses à côté. Malgré tout, je me suis maintenu dans le top 10 jusque pendant la crise de Covid-19», confie Athanase Tapsoba dans Burkina24. «Il y a quelques compétitions auxquelles je n’ai pas pu prendre part. Mais aujourd’hui, j’ai atteint une certaine maturité. Un niveau qui me donne envie de donner un titre mondial au Burkina», assure le Burkinabè.
Ce n’est pas seulement le sacre mondial qui fait vibrer actuellement Athanase Tapsoba. Ce dernier veut également remporter le titre continental. «Je vise le titre de champion d’Afrique, de champion du monde et aussi des Jeux de la francophonie. Parce que le scrabble est en train de faire son entrée», lance-t-il.
Ces challengers sont avertis. Tapsoba déborde d’envie. Seulement il va falloir le concours des autorités de son pays pour réaliser tous ces défis. «Je me prépare donc pour revenir à mon meilleur niveau avec l’appui de la fédération, du ministère et de bonnes volontés», lance l’Etalon.
Athanase Tapsoba se sent ambassadeur de son pays à travers son sport. Pas seulement grâce aux consécrations qu’il rapporte au Burkina mais avec toutes ces personnes qui, après une compétition, veulent visiter le pays de ce génie. «Grâce au scrabble, je connais plusieurs personnes qui sont venues visiter le Burkina Faso seulement à travers nos échanges pendant ou après une compétition» fait-il remarquer.
«Les Européens et surtout les Français sont bluffés de voir que des Africains arrivent à rivaliser avec eux dans leur langue. Pour atteindre ce niveau, il faut avoir une certaine maîtrise du vocabulaire, de la conjugaison», poursuit le jeune homme. Il déplore toutefois : «être numéro 2 d’une discipline, le meilleur de ton pays ou représenter ton pays à l’international, cela représente quelque chose. Cependant, ce sont les footballeurs qui ont une grande reconnaissance. On peut être frustré. A mon niveau, ce n’est pas le cas parce que je fais ce que j’aime», conclut Athanase Tapsoba. Peut-être qu'avec un titre mondial, il aura enfin la reconnaissance qu'il mérite dans son pays.
Jim CEESAY
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