L’heure est aux derniers réglages à Yaoundé. La capitale du Cameroun accueille le Championnat d’Afrique de jeu de dames ce mercredi 3 novembre 2021. Contacté par SNA - le président de la Fédération camerounaise Claude Ngondiep fait le point sur les préparatifs. De notre correspondant au Cameroun
Claude Ngondiep, le Cameroun accueille le Championnat d’Afrique de jeu de dames. La Fédération est-elle prête au niveau organisationnel ?
Je pense que le maximum a déjà été fait. Nous sommes sur la dernière ligne droite. Les premières délégations des pays invités sont arrivées. Elles sont toutes logées dans le même hôtel que les officiels à Yaoundé. De même, la salle qui va accueillir les jeux a été préparée et est prête pour le coup d’envoi.
Il faut dire qu’en dehors du Cameroun, nous avons invité dix pays. Parmi eux, huit ont déjà pris leurs quartiers. Il s’agit entre autres du Congo, du Gabon, du Mali, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. Nous attendons encore l’Ethiopie et la Guinée Bissau. Le règlement du tournoi prévoit quatre joueurs par équipe dont un remplaçant. Au regard de la liste des participants, je dirais que les meilleurs africains du jeu de dames se donnent rendez-vous à Yaoundé.
Dans le contexte de crise sanitaire actuelle, n’est-ce pas risqué de loger dix délégations dans un même hôtel ?
Pas vraiment. Nous avons prévu une couverture médicale. Nos médecins logent dans le même hôtel et vont procéder aux premiers tests Covid-19 avant le lancement du tournoi. Tous les participants sont contraints de passer ces tests tous les trois jours. Le Comité d’organisation prend en effet en compte le contexte de la crise sanitaire. Nous allons prendre toutes les précautions pour qu’il n’y ait aucun problème sur ce plan.
Claude-Ngondiep président Fédération camerounaise de jeu de dames
La compétition sera dirigée par un arbitre français. Est-ce à dire que le continent ne dispose pas d’arbitres qualifiés ?
Le jeu de dames a des officiels attitrés qui sont qualifiés pour ce genre de compétition. En Afrique, on n’avait deux arbitres internationaux de jeu de dames. Notamment un Sénégalais qui est décédé il y a deux ans, et moi-même qui vous parle. Or, étant donné que le tournoi se joue dans mon propre pays, je suis d’office disqualifié. J’ai les qualités pour arbitrer, mais je ne peux en effet être juge et partie. C’est pourquoi on a fait venir cet arbitre français, compte tenu également du fait que les participants sont issus de pays francophones.
Quelles sont les innovations prévues au plan organisationnel ?
En dehors du tournoi principal où chaque partie dure jusqu’à 4 heures, nous aurons cette année, un "Blitz", c’est-à-dire un tournoi de parties rapides. C’est la première fois dans l’histoire qu’un tel tournoi est organisé en Afrique. Dans ce tournoi, chaque partie va durer 15 minutes seulement. C’est la grande innovation que nous avons apportée cette année.
Est-ce qu’il est question à travers cette innovation d’inscrire le Blitz dans les Championnats africains de jeux de dames ?
Effectivement ! Au niveau mondial, le Blitz existe. Et les Camerounais en général sont assez forts dans ce type de tournoi qui est en train de prendre de l’ampleur. C’est un type de tournoi qui est de plus en plus apprécié. Je pense que nous devons commencer à songer à l’intégrer dans nos compétitions au niveau africain.
Quelles sont les difficultés rencontrées dans le cadre de l’organisation de cette compétition ?
La plus grosse difficulté est d’ordre financier. En général, c’est stressant. Il faut, en effet, que tous nos invités soient bien logés et bien nourris. Avant de penser au jeu, il fallait d’abord que toutes les commodités soient réunies pour que le séjour de nos invités se déroule bien. A côté de cela, il faut par ailleurs payer les primes des différents vainqueurs. Ce sont des choses qui sont en train d’être mises en place progressivement. C’est pareil pour la prime de participation des joueurs camerounais. Nous nous battons pour que tout soit réglé au plus vite. L’Etat a bien voulu mettre quelques moyens à notre disposition. Nous verrons dans quelle mesure ils pourront nous permettre de tenir nos différents engagements.
La contribution de l’Etat camerounais n’est donc pas suffisante…
Malheureusement non ! Le plus dur, c’est que nous n’avons pas pu avoir de sponsors pour pouvoir compléter l’enveloppe dédiée aux charges. Mais, le minimum sera fait.
Quelles sont les chances des damistes camerounais ?
La préparation de nos damistes se déroule bien. Nous avons des joueurs locaux et de la diaspora. Ils ont passé une dizaine de jours en stage à Douala. Je pense que le mental et l’envie de gagner sont au beau fixe. Nos ambassadeurs feront le maximum pour s’imposer, même si rien ne semble acquis. Vous savez, dans ce genre de tournoi, il n’y a presque jamais de favori. L’enjeu, c’est donc de gagner et se qualifier pour la Coupe du monde qui aura lieu en Pologne l’année prochaine.
Réalisée par Kigoum WANDJI
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