La Côte d’Ivoire et le Malawi s’affronteront les 8 et 11 octobre prochain en qualifications de la Coupe du monde 2022. Mais le deux pays ne peuvent pas recevoir de matches internationaux. Leurs fédérations cherchent une solution.
De notre correspondant en France
C’est une situation ubuesque, ou burlesque, à laquelle Patrice Beaumelle et Meke Mwase auraient préféré ne pas être confrontés. Le sélectionneur de la Côte d’Ivoire et son homologue du Malawi savent que les Eléphants et les Flames se croiseront à deux reprises, le 8 et 11 octobre prochains. Mais les deux techniciens ignorent encore, à moins de trois semaines du premier match, où se tiendra la double confrontation, comptant pour les troisième et quatrième journées des qualifications du Mondial 2022 (Groupe D).
Le calendrier a établi que le Malawi doit d’abord recevoir la Côte d’Ivoire. Mais les deux principaux stades du petit pays d’Afrique australe, à Lilongwe et à Blantyre, n’ont pas été homologués par la Confédération Africaine de Football (CAF). Le 7 septembre, le Malawi avait d'ailleurs accueilli le Mozambique à l’Orlando Stadium de Johannesburg (Afrique du Sud). Les Flames s'étaient imposés (1-0) devant des gradins vides, le match s'étant déroulé à huis-clos.
Dans l’absolu, la fédération malawite aimerait recevoir la Côte d’Ivoire en Afrique du Sud. Mais ce pays est classé en zone rouge par les autorités britanniques en raison de l’épidémie de Covid-19. Et Patrice Beaumelle, dont plusieurs joueurs évoluent en Premier League anglaise, n’ignore rien du problème qui pourrait se poser. «Les joueurs peuvent y aller, mais à leur retour en Grande-Bretagne, ils seraient soumis à une période d’isolement de 10 jours. Ce dont les clubs, on peut le supposer, ne veulent pas», rappelle-t-il.
La Côte d’Ivoire est confrontée à la même situation. Le Stade Olympique Alassane Ouattara ne sera pas disponible, puisque la pelouse va être changée. La Fédération Ivoirienne de Football (FIF) avait alors proposé à la CAF d’organiser le match contre le Malawi au stade de Yamoussoukro, une enceinte est retenue pour accueillir des rencontres de la CAN 2023. Mais la CAF a refusé cette solution, estimant que le stade n’est pas aux normes. Cette décision a beaucoup surpris en Côte d’Ivoire où l’instance est jugée en l'occurrence trop pointilleuse.
«Nous cherchons un autre endroit. Nous avons sondé au Ghana, au Sénégal, au Togo, au Bénin, au Maroc, en Egypte…," confie Patrice Beaumelle. "Nous devons proposer un lieu à la CAF au plus tard ce mercredi (22 septembre). L’idéal serait peut-être de jouer les deux matches au même endroit, puisque la CAF les a fixés à des dates très rapprochées. Au moins, cela éviterait à tout le monde de faire un long voyage supplémentaire. Les joueurs seront moins fatigués et les staffs auront davantage de temps pour travailler.» Les fédérations ivoirienne et malawite ont d’ailleurs abordé cette hypothèse lors de leurs discussions.
Une autre rencontre, Namibie-Sénégal du 10 octobre, pose également problème. Le stade de Windhoek n’est pas homologué par la CAF, et les Brave Warriors avaient accueilli le Congo, le 2 septembre, à l’Orlando Stadium de Johannesburg (1-1). Si la même option est reconduite, le sélectionneur des Lions de la Teranga, Aliou Cissé, aura du souci à se faire. Plusieurs joueurs sénégalais évoluent en Premier League anglaise, et un voyage en Afrique du Sud pourrait se révéler problématique pour les raisons sanitaires évoquées plus haut.
Le match aller se jouera le 6 octobre, à Thiès.
Alexis BILLEBAULT
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