Curieusement chacune des deux nations a cette petite histoire qui peut faire croire qu’elle paradera avec le trophée de l’Euro, le 11 juillet au soir. Le Danemark a, en effet, déjà vécu ce genre de conte de fées incroyable lors de son unique sacre en 1992. Les joueurs danois étaient tous en vacances lorsque l’UEFA décide de repêcher leur sélection à quelques jours du démarrage de la compétition pour remplacer la Yougoslavie, retirée à la dernière minute. Ils ont alors rapidement fait leur valise, sont venus en Suède et ont vaincu, remportant donc une compétition à laquelle ils n’étaient pas qualifiés. C’est fort.
Vingt-neuf ans plus tard, leurs cadets peuvent écrire une histoire encore beaucoup plus inattendue. Les Danois ont effectivement entamé cette compétition comme si le sort s’acharnait sur eux. Ils ont, après 10 minutes dans la compétition, perdu leur meilleur joueur, Christian Eriksen, qui a frôlé la mort, victime d’un accident cardiaque. Ensuite, ils s’inclinent (1-0) à l’issue de cette rencontre contre la Finlande, novice et une des plus faibles formations du tournoi. Ce n’était pas encore la fin des déboires. Devant la Belgique, pour sa deuxième sortie de la compétition, le Danemark se fait renverser (2-1).
Avec zéro point avant la dernière journée de groupe, les Danois ont alors, comme leur meneur de jeu, frôlé la mort. Mais comme Eriksen, ils reviennent à la vie plus forts et presque injouables. La Russie lors du dernier match de poules (4-1), l’Autriche en 8es (4-0) et la Suède en quarts en font les frais. La légende est en marche.
Ce destin de champion se poursuivra-t-il à Wembley ? Pari difficile à gagner. Car l’Angleterre le maître des lieux a aussi une histoire à écrire. Ou à réécrire. En 1996, lors de l’Euro que le Royaume abritait, les Anglais qui ont créé le football avait théorisé le fameux «football is coming home». Le football rentre à la maison. Mais en demi-finale, au bout d’une séance de tirs au but, l’Allemagne future vainqueur de la compétition, anéantit le rêve. Vingt-cinq ans plus tard, Gareth Southgate qui avait raté le penalty décisif est sur le banc. Il a bâti une équipe solide (0 but encaissé) et capable de bien ramener, cette fois-ci, le football à la maison.
Son groupe monte en plus en puissance. Après une phase de poules insipide, les Anglais ont renvoyé à la maison l’Allemagne (2-0) et décapité les Tchèques (4-0). Ce mercredi, ils rêvent d’arrêter l’aventure danoise et s’offrir leur première finale en compétition majeure depuis le Mondial 1966. Une éternité pour le pays qui a créé le foot.
Demba VARORE
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