On s'est pendant longtemps demandé comment, ou grâce à qui cette finale allait se décanter. Joueuses d'habitude, les deux équipes anglaises, Chelsea et Manchester City, étaient, ce soir, plutôt obnubilées par une seule idée dans cette finale de Ligue des champions : ne pas laisser d'espace à l'adversaire. Un pari qui a plus ou moins était gagné par les deux formations, qui se sont montrées très disciplinées tactiquement. Mais ce choix, qui d'ailleurs peut se comprendre au vu des enjeux, n'a clairement pas manqué de déteindre sur le jeu et le spectacle.
Autant dire que ce match, c'était une vraie finale à l'anglaise. Une finale avec beaucoup de duels, de courses, de ballons âprement disputés... Au détriment du jeu le plus clair du temps. Il faut ainsi le dire : les belles combinaisons n’ont pas été au rendez-vous. Et pourtant, comme à son habitude, on s'attendait à ce que Manchester City prenne le jeu à son compte et se lance à l'offensive devant les cages d'Édouard Mendy. Mais ce scénario n'aura existé que dans l'imaginaire des amateurs du ballon rond ce soir.
Bousculés au milieu de terrain par les hommes de Thomas Tuchel, Ryad Mahrez et ses coéquipiers n'ont jamais été à leur aise dans ce match. Brouillons et peu inspirés techniquement, à l'image de Kevin De Bruyne, les Citizens ont eu du mal à se projeter vers l'avant et à trouver la profondeur. Méconnaissables, les hommes de Pep Guardiola vont même concéder un but à la 42e minute sur un contre fulgurant des Blues. Suite à une perte de balle des Citizens, Mason Mount, toujours aussi précieux dans l’entrejeu, lance sur une belle ouverture Kai Havertz qui, se présente seul face au gardien des Skyblues, l'élimine avec un peu de chance avant de conclure tranquillement.
Après avoir battu deux fois les Citizens lors de ces derniers mois (demi-finale de FA CUP 1-0; lors de la 35e journée de Premier League 2-1), les Blues de Chelsea étaient certainement mieux préparés psychologiquement que leurs adversaires du soir. Et cela s’est plutôt senti dans la rencontre. En effet, jamais les vainqueurs de la Ligue des champions en 2012 n'ont douté face aux Skyblues. Et la sortie sur blessure du maitre à jouer belge, Kevin De Bruyne, à l'heure de jeu, leur a rendu un peu plus facile la tâche.
Emmenés par le trio Jorginho-Kante-Mount au milieu de terrain, l'international sénégalais Édouard Mendy et ses coéquipiers ont été peu inquiétés durant les 90 minutes. Et, c'est logiquement qu'ils remportent leur deuxième Ligue des champions. Avec cette nouvelle étoile, ils entrent un peu plus dans l'histoire de la plus belle des compétitions européennes.
Dans le duel à distance entre les deux internationaux africains, Riyad Mahrez et Édouard Mendy, c'est clairement le dernier qui en sort vainqueur. Le portier sénégalais n'a pas eu grand-chose à faire dans ce match. Avec ce premier trophée remporté avec son club, il est plus que jamais un favori pour le prochain Ballon d'Or africain.
Pour l'international algérien Riyad Mahrez en revanche, la nuit a été longue jusqu'au bout. Peu vu dans ce match, l'attaquant des Citizens a vécu une soirée tout à l'opposé de celle contre un certain PSG, il y a de cela trois semaines. Le numéro 10 algérien avait marqué un doublé retentissant et par la même occasion éliminé la bande à Neymar et Kylian Mbappé.
Cette victoire, elle porte surtout la marque du tacticien allemand, Thomas Tuchel. Arrivé en mi-saison sur le banc des Blues, l'ancien coach a surclassé son homologue espagnol, Pep Guardiola. Finaliste malheureux de l'édition 2019-2020 avec le PSG face au Bayern Munich (1-0), l'Allemand prend une belle revanche sur l'histoire. Le PSG doit certainement le regretter à l'heure actuelle.
Jules DIA
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