Un premier chantier réussi pour le nouveau bureau de la Fédération congolaise de handball (FECOHAND). Au terme de deux semaines de travail, l’institution vient d’achever l’organisation des élections des bureaux des douze ligues départementales ou régionales que compte le pays d’Afrique centrale.
Auparavant, Yan Ayessa Ndinga, élu le 3 juin dernier à la tête de la FECOHAND, a eu droit à une première patate chaude : la participation de la sélection séniors dames à la récente CAN au Cameroun. Et les Diables rouges n’ont pas fait piètre figure puisqu’elles ont décroché une troisième place et validé leur billet pour le Mondial de décembre prochain.
«Le nouveau bureau de la fédération n’a qu’un mois et une semaine de vie. Maintenant, nous réfléchissons à la manière de relancer cette courte saison qui s’achève le 31 août prochain et la Coupe du monde», explique une source proche de la FECOHAND.
La fédération ne doit pas réfléchir seule. Ses partenaires, non plus. «La Coupe du monde, c’est pour bientôt, on peut prendre le mois de juillet et trois semaines mais, avant le championnat des clubs vainqueurs, on peut faire au moins un stage local pour la détection des joueurs», préconise Younes Tatby, coach des Diables rouges dames.
Au niveau des ligues départementales, nouvellement restructurées, on pense également à «sauver» la saison. «Mon équipe et moi allons nous atteler à sauver cette saison par l’organisation d’un tournoi de mise en jambes et voir avec la fédération s’il est possible d’organiser une autre compétition», promet Avicene Nzikou, nouveau président de la ligue départementale de handball de Brazzaville.
En promettant de «sauver la saison», Nzikou sait de quoi il parle, car le handball comme bien d’autres sports sont restés à l’arrêt durant plusieurs mois à cause des restrictions liées à la lutte contre la Covid-19.
Or, plus que le coronavirus, une grave crise au sein de la FECOHAND a paralysé l’instance faîtière du handball au Congo-Brazzaville. Elle est née en décembre dernier lors de l’élection des nouveaux membres du bureau.
Ce 19 décembre, ayant déchu le président sortant, Jean Claude Ibovi, en raison de son absence aux assises et surtout «le non-respect des textes», la majorité des ligues départementales élit César Ndzota, premier vice-président de l’ancien bureau en bisbille avec son président.
Mais l’élection a été remise en cause en raison du rejet de sa candidature par le camp de Guy Jonas Tsiba, candidat malheureux à ces joutes. D’après ses partisans, il n’était pas question pour Ndzota de se présenter à cette élection dans la mesure où c’est l’ensemble du bureau qui avait été déchu.
Faute de légitimité, selon ses détracteurs, César Ndzota va éprouver toutes les peines du monde à régner. Tant la polémique ne faisait qu’enfler au fil des jours, jusqu’au 13 avril quand la Chambre de conciliation et d’arbitrage du sport (CCAS) va invalider cette élection pour «irrégularités substantielles».
L’instance en charge d’examiner les litiges sportifs, ordonnera ainsi «l’organisation d’une nouvelle Assemblée générale élective, sous la double tutelle du Comité national olympique et sportif congolais (CNOSC) et du ministère des Sports et de l’Education physique dans un délai de 45 jours», précisait Me Michel Kaboul Mahouta, le président de la CCAS.
Ce qui a été fait le 3 juin dernier. Ainsi a été élu Ayessa Ndinga, qui est en train de réussir la réorganisation d’une fédération qui a traversé une longue période de turbulences.
John Ndinga-NGOMA
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