Avant l’annulation par le Tribunal arbitral du sport (TAS) de l'interdiction pour Manchester City de participer aux Coupes d'Europe pour les deux ans à venir, le Fair play financier avait fait d’autres victimes.
La réglementation mise en place en 2010 par l'UEFA. L'objectif du Fair-Play Financier (FPF) est de limiter les déficits des clubs européens. Mais c'est une épée de Damoclès au-dessus des grands clubs européens.
La sanction du club andalou tombe en fin 2012. Malaga est exclu pour quatre ans (2013-2017) des compétitions européennes pour lesquelles il se qualifierait. Ainsi, il devient le premier club à écoper de la plus haute sanction, en raison d'arriérés de paiement importants. Propriété des Qataris depuis 2010, notamment du Sheikh Abdullah al-Thani, Malaga avait souffert de cette mesure. L'exclusion survenait alors le club faisait partie des grands d’Europe. Il atteignait les quarts de finale de la Ligue des champions en 2013. Malaga est aujourd’hui en deuxième division espagnole.
Des pertes évaluées à plus d’un demi-milliard d’euros et accumulées depuis 2014 valent au club lombard son exclusion des compétitions européennes. Et ce, malgré sa qualification pour la Ligue Europa 2019-2020. Le septuple vainqueur de la C1 a perdu 146 millions d'euros rien que sur l’exercice 2018-2019. Les Rossoneri n'ont plus participé à la Ligue des Champions depuis six ans. Cependant, malgré une masse salariale élevée et des coûts en hausse, son chiffre d'affaires annuel stagne. Depuis plusieurs saisons, il tourne autour de 250 millions d'euros. C'est toutefois beaucoup moins que ses rivaux qui jouent régulièrement la Ligue des champions.
Le club avait déjà été exclu des compétitions européennes par l'UEFA à l'issue de la saison 2017-2018. Mais le Tribunal Arbitral du Sport l'avait tiré d'affaire. Les pertes considérables avaient donc fini de rattraper l'AC Milan.
A la suite de son rachat par le fonds souverain Qatar Sport Investment (QSI) en 2011, que les ennuis du PSG avec le FPF commencent. Soupçonné de "dopage financier", en raison de certains contrats de sponsors jugés surévalués, le PSG entre dans le viseur de l’UEFA.
En 2017, les transferts-records de Neymar et Mbappé avec plus de 400 millions d'euros dépensés suscitent l’intérêt de l'UEFA. Pourtant, au terme de plusieurs mois d’enquête, le TAS décide de clôturer le dossier en mars 2019.
Ce sont d’anciennes gloires des Coupes d’Europe. Les deux clubs ont également été exclus pour non respect du FPF. L'Etoile rouge de Belgrade est privée de C1 en 2014-2015.
La qualification du Dinamo de Moscou en Ligue Europa est annulée en 2015. Pire, le club russe descend en deuxième division la saison suivante. Galatasaray, la seule équipe turque à avoir remporté une compétition continentale (la C3 en 2000), se voit également infliger la même sanction en 2016.
Le rachat du club phocéen par l'homme d'affaires américain Frank McCourt en 2016 n’a pas réglé les problèmes financiers de l'OM. Les finances du club sont restées dans le rouge, avec des déficits financés par l'actionnaire. Fin juin, l’OM écope de 3 millions d’euros d'amende. Le club doit abandonner 15% des gains UEFA auprès de l'instance pendant deux saisons. Il a droit à 23 joueurs (au lieu de 25) inscrits sur les listes pour disputer les coupes continentales jusqu'en 2022-2023. Un moindre mal pour l'OM, dont la qualification pour la prochaine C1 n'a pas été remise en cause.
Au Portugal, en Russie, en Turquie, plusieurs clubs sont condamnés. Simple amende, rétention de recettes provenant d'une compétition européenne, etc. constituent les diverses punitions économiques.
Ces sanctions plus légères ont notamment concerné des clubs portugais (Porto, Sporting, Braga), russes (Zenit Saint-Pétersbourg, Rubin Kazan, Anji Makhatchkala...) ou encore turcs (Besiktas, Fenerbahçe, Trabzonspor...).
Aristide NGUEMA
Warning: Undefined array key "preview" in /var/www/vhosts/sportnewsafrica.com/archive.sportnewsafrica.com/wp-content/plugins/oxygen/component-framework/components/classes/comment-form.class.php on line 79