L’Egypte est réputée d’être une grande nation sportive. Les Egyptiens brillent dans plusieurs disciplines dont le football et le handball. A côté de ces sports phares s’invite le squash. Ce sport de raquette créé par les Anglais dans les années 1850 est l’une des disciplines les plus populaires en Egypte. Et les squasheurs égyptiens entre quatre murs avec une petite balle de caoutchouc dictent leurs lois.
Les Egyptiens sont les maitres du squash mondial. Ils ont remporté les quatre derniers championnats du monde en individuel. Les filles totalisent cinq titres. Dans le Ranking mondial, le pays des Pharaons compte six joueurs dans le top 10 qui occupent même le podium. Nour El Sherbini et Ali Farag sont actuellement les meilleurs joueurs du monde.
C’est Amr Shabana qui ouvre la voix en 2006 en devenant le premier Pharaon n°1 mondial. Le "prince du Caire" comme on le surnomme dominera la discipline jusqu’en 2009 avant de passer le témoin à son compatriote Karim Darwish. D’autres grands noms du squash comme Ramy Ashour, Mohamed El Shorbagy, Karim Abdel Gawad… s’en suivent.
Egypt’s dominance in squash has created 9 No. 1 players (3 female and 6 male) which is the most produced by any country in the history of the PSA.
can you name all the No. 1’s??
Data courtesy of @SquashInfo pic.twitter.com/sLxRlMddd9
— Squash Stats (@SquashStats) July 30, 2021
C’est sous l’impulsion de Hosni Mubarak que le squash connait son heure de gloire. Déjà introduit par les colons britanniques en 1930, l’ancien président développe ce sport à travers le pays dans les années 1990. Mubarak était un passionné de ce sport et s’adonnait même à la pratique. Il dote le pays d’énormes infrastructures sportives. Le président égyptien créé en 1996 le tournoi Al Ahram au pied des pyramides de Gizeh qui est d’ailleurs l’un des plus prestigieux du PSA World Tour.
Si l’Egypte a pu notamment régner c’est qu’il a apporté une touche spéciale à ce sport. Elle fonde les bases du jeu sur trois notions : la créativité, l’agilité et la rapidité. « Nous devons les enseigner les bonnes bases du sport mais ensuite leur laisser un espace pour la créativité», soutient Karim Darwish, directeur de la plus grande académie de squash du pays, Wadi Degla.
Dans les courts égyptiens, il est fréquent de voir que des jeunes. Ces derniers sont imprégnés des bases du squash dès le bas âge.«J’ai commencé à l’âge de 8 ans, et c’était considéré comme tard» révèle Nouran Gohar, actuelle n°2 mondiale. Pour assurer la relève, «les jeunes s’entrainent à côté des champions», ajoute la squasheuse de 23 ans au journal français le Monde. Et les jeunes sont souvent prioritaires, «dans le court où j’ai grandi, il y avait sept courts, les cinq étaient réservés aux jeunes», souligne Ali Farag, actuel n°1 mondial. Le joueur de 29 ans a d’ailleurs commencé le squash à ses six ans.
Le rédacteur en chef du site squash Mad, Alan Thatcher résume cette démarche en ces mots au journal : «c’est comme une chaine de production incessante, vous ne pouvez constater que l’ère égyptienne de la domination se poursuit», constate-t-il dans Le point.
Et cette domination va encore durer longtemps même s’ils sont par contre titillés par les Anglais et les Néo-zélandais.
Amy WANE
Les Grands noms du squash égyptiens
Amr Shabana
Karim Darwish
Ramy Ashour
Mohamed El Shorbagy
Karim Abdel Gawad
Ali Farag
Nour El Sherbini
Raneem El Weleily
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